Il y a des instants, où la beauté te claque à la gueule si soudainement, que ça fait chialer.
Je ne parle pas de ces moments d'émotions, que l'on ressent tous.
Il m'est arrivé un truc l'été dernier que je n'ai toujours pas compris.
Evidemment le contexte s'y prêtait, voyage au Japon, solitude... bla bla bla...
Je suis entrée dans le tout petit jardin d'un temple bouddhiste microscopique.
Et là, bam, la mousse, les bambous, la lumière. Larmes.
Direct.
Incontrôlables.
A vouloir me cacher.
A ne plus pouvoir m'arrêter.
A ne pas pouvoir le supporter.
C'est stupide mais je me suis dit, c'est trop (beau) pour moi...
Les photos évidemment ne représentent en rien ce que j'ai vu...
Le fun dans tout ça (parce j'essaye d'être drôle...), c'est que j'ai dû passer 2 voire 3 heures à mitrailler avec mon minuscule Lumix. Et que j'étais en "concurrence" avec un japonais, un vrai, celui avec un appareil gigantesque (appareil PHOTO, je précise).
Et ce "couillon" (oui, on peut être Japonais ET couillon- et je rappelle que dans le sud c'est affectueux) me suivait, me doublait, m'espionnait, c'était presque devenu une course... à celui qui trouverait le meilleur angle. Nous étions les deux seuls visiteurs à insister à ce point.
Fallait me voir moi, à régler les 3 boutons de mon petit appareil merdique, et lui qui bidouillait tranquillement son reflex et zoom géant.
J'ai achevé la batterie de mon appareil photo mais j'ai "gagné" la battle par abandon...
Je tiens à préciser que j'ai un appareil merdique, un compact, où on ne peut même pas faire de mise au point. Et que je poste sans passer par photoshop.